Samedi matin à Saint-Martin-des-Champs, un homme a mis le feu à la mosquée, alors que la prière était en cours à l’intérieur du bâtiment. Les élu.e.s écologistes de Bretagne dénoncent le climat de haine qui a conduit à cette terrible attaque islamophobe.
Ce samedi 13 janvier 2024, la mosquée de l’association Ti Salam à Saint-Martin-des-Champs, en limite de Morlaix, a été prise pour cible. Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur a qualifié ces faits de “dégradations”. Il convient d’utiliser les bons mots pour évoquer cet incendie criminel qui vise la communauté musulmane, il s’agit bien ici d’un attentat. Ce geste était une tentative d’attenter à la vie des fidèles de l’association Ti Salam, et pas uniquement leur lieu de culte.
Méryème Postic, présidente de Ti Salam a précisé aux journalistes du Télégramme que le moment de l’attaque n’avait pas été choisi au hasard : « Il a choisi l’heure précise de la prière du matin quand il y a du monde présent. Elle change tous les jours. Le vendredi, nous avons un service de sécurité ; ce qui n’est pas le cas le samedi. Il y avait une volonté de nuire ».
Cette attaque islamophobe traduit en actes le climat de haine que tente de propager l’extrême droite en Bretagne. Ce même climat qui a conduit le maire de Callac à l’abandon du projet d’accueil de réfugiés en février dernier, et à la tentative d’assassinat du maire de Saint-Brévin-les Pins au mois de mars par le même procédé. Plus récemment, les réactions racistes après la Une de la revue Le Peuple Breton montrant un enfant métisse, et les factions déployées dans les rues de Lorient après la mort de Nahel participent à la même logique d’actes xénophobes banalisés.