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Prises de position

La Région Bretagne continue de financer l’aviation d’affaires sur le dos des bretonnes et des bretons.

Communiqué de presse

Après avoir mis fin à la DSP de l’Aéroport de Quimper, le conseil régional de Bretagne a décidé le 26 février 2024 en commission permanente de passer l’éponge sur 1 185 000 € de dette du concessionnaire ADC, et d’attribuer 723 750€ de subventions au nouveau concessionnaire SEALAQ pour l’aviation d’affaire sur la seule année 2024. Les Bretonnes et les Bretons n’ont pas à payer pour les caprices des chefs d’entreprises !

Fin octobre 2023, Chalair annonçait avoir accueilli 7 000 passagers sur la ligne, malgré une rentabilité estimée entre 50 000 et 80 000 passagers par an. Suite à ce crash économique, le financement public de la ligne aérienne Quimper-Orly a légitimement cessé, mais le contribuable va à nouveau être mis à contribution.

Dans ce cadre, l’exécutif de Loïg Chesnais Girard privilégie la liquidation à l’amiable :

→ Remise gracieuse de 500.000 euros de l’avance remboursable de la Région votée en mai 2022

→ Remise gracieuse d’un trop perçu d’investissement de 238 773.84 €

→ La Région règlerait les taxes foncières de 2019 à 2023, normalement à la charge de l’exploitant, pour 436 647€

Au total : La Région Bretagne fait cadeau à ADC d’une coquette somme de 1 185 000 €, mais va également plus loin. Contrairement à ce qui était annoncé, l’argent public va continuer de financer un nouveau modèle économique basé sur l’aviation de tourisme et d’affaires pour 1 200 passagers par an. La Région financera le nouveau concessionnaire SEALAQ alors que son modèle économique n’est pas assuré :

– En 2024 : 420.000 euros en fonctionnement et 303.750 euros en investissement (75%)

– En 2025 : 370.000 euros en fonctionnement et 150.000 euros en investissement (75%)

– En 2026 : 370.000 euros en fonctionnement et 75.000 euros en investissement (75%)

Avec un objectif de 1000 passagers transportés en 350 vols en 2024, ces avions d’affaires tourneront avec seulement 3 passagers à bord. Rappelons qu’un jet privé est vingt fois plus émetteur de gaz à effet de serre qu’un avion de ligne classique, lui-même entre 30 et 50 fois plus émetteur que le train.

Au mépris de nos objectifs climatiques, les caprices des chefs d’entreprise qui refusent de prendre le train imposent aux Bretonnes et aux Bretons de verser 2,9 millions d’euros pour l’aéroport de Quimper. Un projet contestable socialement, écologiquement, et pour lequel il n’existe pas de modèle économique.

Claire Desmares présidente du groupe Les écologistes de Bretagne

Localement, élus écologistes à Quimper et QBO et l’ensemble des militants s’opposeront à tout financement public. Pour Grégory Lebert, porte-parole Les Ecologistes Kemper Kerne : “l’argent public doit être dirigé massivement vers les transports du 21ème siècle, certainement pas vers l’avion”.

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