Arrivée de Safran à la Janais : l’avion vert n’existe pas, il est urgent d’atterrir !
Communiqué de presse
Posons le problème simplement; Safran avance que sa nouvelle génération de moteur LEAP réduit les émissions de CO2 de 15%, mais sa production de moteurs a augmenté de 38% entre 2022 et 2023. Résultat ? En s’en tenant aux chiffres de l’entreprise, chaque moteur pollue moins individuellement, mais la croissance du nombre de moteurs, du nombre d’avions, et in fine du trafic aérien entraîne toujours plus de pollutions.
Les spécialistes de l’histoire des techniques ont depuis longtemps identifié “l’effet rebond” : lorsqu’une technologie devient plus efficace, son usage tend à augmenter. Ainsi d’après le rapport “Pouvoir voler en 2050” du Shift Project, malgré l’amélioration continue de l’efficacité énergétique des aéronefs, les émissions de CO2 ont augmenté de 42% entre 2005 et 2019, du seul fait de la croissance du trafic aérien.
Les prévisions de croissance du trafic publiées par l’Association internationale du transport aérien nous donnent une idée de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons : alors qu’il y a déjà un peu plus d’un vol par seconde dans le monde aujourd’hui, le trafic aérien devrait doubler en 2037, et même tripler d’ici 2050.
“A celles et ceux qui se prennent à rêver d’un avion vert et sans impacts, nous recommandons la lecture du 6e rapport du GIEC, synthèse des travaux scientifiques sur la question : seule la baisse du trafic aérien est en mesure de nous permettre de tenir nos objectifs climatiques.”
Claire Desmares présidente du groupe Les écologistes de Bretagne
Claire Desmares présidente du groupe Les écologistes de Bretagne