7 janvier 2022. A l’occasion de l’ouverture, le 15 novembre 2021, de l’enquête publique relative aux travaux finaux de démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis, située dans les monts d’Arrée, en Finistère, les groupes d’élus régionaux Les Écologistes de Bretagne et Breizh a-gleiz ont souhaité réaffirmer l’importance pour la France de s’engager vers une sortie progressive et au plus rapide du nucléaire, technologie coûteuse, porteuse de risques élevés et génératrice de déchets radioactifs dangereux.
Après 18 ans de service, la centrale de Brennilis (70 MW) a été arrêtée en 1985 pour être progressivement démantelée depuis 1997, avec un achèvement prévu au mieux en 2039. Son démantèlement se voulait être une vitrine pour les autres centrales nucléaires. Il s’agit d’un échec complet, que ce soit en termes de délais, de coût (850 millions d’euros au lieu des 42 millions d’euros estimés par EDF au départ) et de rejets dans l’environnement (tritium et césium 137). Le directeur de la Centrale a reconnu en mars 2021 qu’une radioactivité résiduelle restera sur le site de la centrale après démantèlement. Le bâtiment réacteur de béton, posé à 13 mètres au-dessous du niveau du sol ne sera pas évacué mais enfoui dans les étages inférieurs où il baignera dans les eaux souterraines. Or le lac St Michel qui borde le site est la plus grosse réserve d’eau potable du Sud Finistère.
Démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis, un échec pour la filière
Communiqué de presse
Avec le démantèlement du bloc réacteur, c’est la partie la plus radioactive qui va être découpée et acheminée dans un centre de stockage de l’Aube. Avec tous les risques que ce type d’opération peut comporter : pour les riverains, l’environnement mais aussi et surtout pour les salariés.
Christine Prigent, conseillère régionale du groupe Les Écologistes de Bretagne, déclare : “le démantèlement de la centrale de Brennilis nous alerte sur l’ampleur des problèmes que nous léguons aux générations futures si nous persistons dans le développement de l’énergie nucléaire.”
Les Écologistes de Bretagne et Breizh a-gleiz regrettent une forme d’entêtement de la part du gouvernement à vouloir poursuivre le développement de cette énergie du passé, notamment à travers la construction de plusieurs EPR, alors que le chantier de Flamanville est un fiasco, et d’une myriade de SMR, “mini-réacteurs” dont la technologie n’est absolument pas maîtrisée en France.
Pour les groupes d’élus régionaux Les Écologistes de Bretagne et Breizh a-gleiz, la transition énergétique doit se réaliser à travers un plan massif en faveur des économies d’énergie, l’isolation des logements, la refonte complète des mobilités et du fret ainsi que le développement des énergies renouvelables, en priorisant les projets citoyens.
Communiqué de presse 12 novembre 2021